JT
Le journal du réseau Accueil Paysan – Été 2022 – N°49
Accueil Paysan, la campagne à bras ouverts en Occitanie
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Les randos du printemps en Aveyron
Le week-end du 18-19 juin, Accueil Paysan Aveyron s’était mobilisé dans deux secteurs : Najac et le Levezou pour organiser la fête du printemps. À Najac, le Camping des étoiles programmait un repas concert avec Sandoval ; 80 personnes au repas et une belle soirée estivale propice aux échanges et à une belle ambiance. Le dimanche, tout était en œuvre pour le départ des quatre randonnées : deux pédestres et deux cyclistes. Débroussaillage de chemins en amont, installation du parcours pédagogique dans la forêt à la ferme de Daoudou; par un vent à écorner les bœufs, le stand est installé sur la place du marché à Najac, des bouteilles de gaz en renfort pour amarrer la toile et éviter notre envol. Malheureusement, la météo a bousculé le projet et la chaleur caniculaire a démotivé les troupes. Les plus aguerris sont quand même partis sur deux randonnées : une à VTT et l’autre à pied. Rendez-vous a été pris à la mi-journée pour se désaltérer au Camping des étoiles et pour pique-niquer dans les fermes. À la ferme du Marigot, la visite a permis de découvrir les animaux (anéantis par la chaleur), bien planqués à l’ombre, ainsi que les différentes productions : pâtes, châtaignes, huile de colza, jus de pommes… Au Gourpassou, certains se sont trempés dans la rivière et sont repartis plus frais pour le retour à Najac. Un beau week-end de printemps qui a ravi les participants. À renouveler…
Accueil Paysan Aveyron
Le Printemps des poètes à la Maison Jaune de Quirbajou
C’est pour éviter les dossiers de présentation et les rapports d’activité, sans parler de compte prévisionnel et de bilan que nous avons choisi cette année de ne demander aucune subvention pour cet événement. C’est donc la Maison Jaune, à Quirbajou dans l’Aude, qui a accueilli le 26 mars dernier Le Printemps des poètes. Il s’agit d’une structure d’accueil Accueil Paysan avec un relais d’étape, des chambres d’hôtes et une table paysanne depuis 2009 et aujourd’hui, simplement un gîte rural pour les vacances d’été. Nous voulions à cette occasion tester notre capacité à organiser localement un événement avec nos propres forces (réseaux, amis, voisins, etc.) dans le cadre d’une manifestation nationale, ce que nous avons appelé notre « résilience culturelle». Et me voilà à rédiger un compte-rendu. Il sera sommaire et sans photo, car le parti pris était de ne prendre ni image ni son puisque le thème était l’éphémère. Ainsi, les participants (on avait d’ailleurs du mal à distinguer les spectateurs des intervenants) étaient complètement disponibles pour l’événement : une balade poétique et pastorale aux alentours de notre village de Quirbajou. Rassemblement pour le départ à la Maison Jaune, remerciements, présentation et explications de notre démarche, et c’est parti : on descend le long d’un potager vers une terrasse ou sont suspendus entre les arbres qui la ceignent des voiles triangulaires hautes de trois mètres sur lesquelles de petits poèmes, des haïkus, ou simplement des inscriptions poétiques ont été peints la veille par une équipe de «pinturlurons » du village et d’ailleurs. Tout cela flotte au vent et caresse les personnes qui traversent la terrasse en essayant de déchiffrer les textes mouvants. Nous arrivons sur une barque en pierre sèche avec un mât et une voile à hisser réalisée pendant l’hiver par nos soins. En bon capitaine, je donne des ordres et j’apostrophe les mousses en marinière qui tentent de mettre la barque à l’herbe en tirant sur une grosse corde de chanvre. La voile est hissée, le vent s’y engouffre et on réalise que c’est une magnifique œuvre d’art, conçue pour la circonstance par une amie artiste. Parallèlement, une sirène fait son apparition en chantant une vieille mélodie et un intervenant venu de Paris se lance dans un sonnet de Mallarmé sur la mer. On essaye de casser une bouteille de Blanquette de Limoux contre la coque en pierre de la barque, mais elle résiste tant et si bien qu’il faut la lancer de toutes nos forces pour baptiser cette ouverture du 4e Printemps des poètes à Quirbajou. La poésie coule à flots et les chants de marin aussi. La barque est enfin à l’herbe et vogue dans notre imaginaire. Plus loin, nous assistons sur un plancher de yourte circulaire à la danse d’une villageoise inspirée, rythmée par des percussions faites de feuilles et de branches de notre création : éclosion, envolée et retour à l’immobilité et au silence. Quelques dizaines de mètres plus loin, c’est un vieil habitant du village qui, à plus de 80 ans, nous récite une des tirades de Cyrano! Nos brebis et nos agneaux dévalent juste après, cadrés par la chienne Saï. Ils nous accompagneront un moment avant de se perdre dans le paysage nourricier. Nous atteignons une nouvelle terrasse où il est temps que soient lâchés par une voisine quelques «botulèmes », c’est-à-dire des aphorismes de Jean-Baptiste Botul, célèbre philosophe imaginaire inventé par une bande de vieux copains de Lagrasse à la fin d’un repas bien arrosé : « Je ne suis pas certain d’être indécis. » « Je ne veux pas donner au public l’illusion de m’avoir compris. » «Qui veut pisser loin ménage ses chaussures »… Plus loin, au milieu d’un bois de petits chênes pubescents, mais au-dessus du sentier, sont suspendues successivement trois calligraphies de poèmes sur tissus installées par nos amis du Lot. Un peu de musique pour nous accompagner jusqu’à une «Bouldépine» (création Land art 2018 de la Maison Jaune) où un poème de Valérie Rouzeau dit par une jeune maman nous interpelle, suivi par un petit poème déclamé par une enfant, debout sur une balançoire installée en pleine nature sous un gros chêne. Et nous arrivons à une terrasse qui domine le « Serpent Broussaille» (création Land art 2019 de la Maison Jaune) et Gérard nous livre évidemment « Le serpent qui danse» (Baudelaire/Gainsbourg). Nous remontons tranquillement vers le Pech de Sougranet. (960 m) et nous nous arrêtons pour deux interventions en balcons : l’une d’un ami du Lot avec un texte sur les pierres, l’autre d’un poète de la région qui nous présente le texte d’une amie. Nous continuons à monter sur un chemin très ombragé, balisé par des rochers et des arbres aux formes courbes, accompagnés par des «enfants chuchoteurs » munis de trompes faites en courges longues, jusqu’à « l’arbre lyre», un pin double et majestueux au pied duquel la sirène métamorphosée en guide nous lit «Conseils d’un arbre à un humain». La balade se poursuit au bord d’une terrasse surplombant un magnifique mur de soutènement avec une vue dégagée sur les montagnes encore enneigées pour arriver à un embranchement de sentier, au pied d’un chêne en V, où une amie du Lot dit un poème de Cathy Garcia Canalès, poète et plasticienne (d’ailleurs invitée elle aussi, mais empêchée). Nous nous dirigeons ensuite derrière notre guide vers le deuxième temps fort de cette balade, « la grotte magique» qui m’est apparue en rêve avec ce pseudo haïku : « Le feu couve/La grotte attend/Au loin des voix ». Le feu y avait été allumé. Un bon feu en fait, pour que chacun puisse le voir de l’extérieur (la grotte est en balcon et partiellement murée, mais sa cheminée naturelle permet un bon tirage). Première apparition au balcon de la grotte, une voisine déclame un poème d’Aragon en hommage à son mari disparu récemment et puis, sans transition, les enfants interprètent en cachecache « La fourmi de dix-huit mètres » de Desnos. Un chant double et profond sort maintenant de la grotte et va nous accompagner un moment. Le lieu donne sur diverses terrasses toutes aussi jolies les unes que les autres, des lieux intimes pour des poèmes précieux. Un jeune poète de Limoux nous dit ainsi un poème terminé dans la nuit. Magnifique. Notre ami de Paris se lance dans des sonnets de Shakespeare (version bilingue!) avant que quelques «botulèmes » soient tirés du chapeau pour le bonheur de tous. Au retour, nous passons en dessous du mur de soutènement que nous dominions tout à l’heure; nous nous arrêtons un moment autour d’un chêne tordu qui sort du mur pour écouter un nouveau un poème de Valérie Rouzeau. Plus loin, plus bas, nous nous retrouvons aux derniers rayons du soleil qui illuminent la vallée du Rébenty dans « la prairie des cistes », face à un paysage très ouvert, pour un poème de Néruda en espagnol, hommage à notre amie comédienne Cécile Magnet, mais également, un poème de Char en hommage à Eugène Warot, extraordinaire diseur de poèmes. Cécile et Eugène inaugurèrent tous deux le premier Printemps des poètes à Quirbajou en 2015 et sont décédés depuis. Et puis la jeunesse prend le relais : une petite fille dont les grandsparents habitent le village nous dit avec son amie un poème à deux voix en occitan que le grand-père traduit. De retour à la Maison Jaune, après avoir salué le cochon Achille (le même qu’en 2015), nous avons eu la surprise d’être accueillis par le violiste et facteur de violes qui nous attendait avec des airs irlandais. Idéal pour commencer à servir une collation bien méritée. À l’étage, dans notre grande salle, une exposition très variée d’œuvres d’artistes locaux ou de voisins attendait les visiteurs aux sons du piano jazz de notre ami musicien. Des peintures, des tissus encrés et des bois gravés, des photographies retravaillées, des broderies minutieuses, des violes de gambe, de l’art postal et des bois peints. Après une bonne soupe de saison et un repas partagé, nous avons poursuivi la soirée dans la salle d’exposition avec quelques poésies, des contes et surtout, le concert exceptionnel d’un jeune voisin, pianiste de 17 ans qui a fait ses classes en Russie et qui nous a joué du Rachmaninov et du Prokofief de façon étourdissante. Le lendemain matin pour les survivants : ateliers de poésie nomade et de calligraphie après un copieux petit déjeuner. Fin du printemps des poètes, édition 2022. Ouf!
Stéphane Warot (SW) La Folie des Faourès à Quirbajou
Un dimanche réussi à l’asinerie
Un petit mot sur nos portes ouvertes du dimanche 22 mai 2022. Les gens étaient ravis de visiter l’asinerie, le marché d’exposants d’art et de producteurs locaux était là aussi. Les enfants ont pu se faire maquiller, bidouiller la terre, manger des barbes à papa… et surtout, pour leur grand plaisir faire des balades à dos d’âne! Petits et grands se sont régalés! Florence Bégué Asinerie d’En Manaou 2381 d Route de Pelleport 31530 Thil www.asineriedenmanaou.fr
Créer un point de vente ou dépôt-vente sur sa ferme
La vente à la ferme et la vente directe présentent de nombreux avantages de plus en plus appréciés par les consommateurs. Dans le cadre des projets de la Maison Paysanne de l’Aude, un dépliant synthétique vient d’être réalisé entre l’AFOCG11 et Accueil Paysan Occitanie : statut juridique et fiscal, règles d’urbanisme, classification ERP, réglementation sanitaire et commerciale : ce support présente une synthèse des différentes étapes à la mise en place d’un point de vente à la ferme. Un support plus étoffé arrivera dans les prochains mois. Lien : view?usp=sharing
Guide de l’élu.e au tourisme
Afin de faciliter la prise de poste des nouveaux élus en charge du tourisme et, notamment, de la présidence des organismes institutionnels de tourisme, la Fédération a élaboré un guide à leur intention. Ce document a pour objectif de leur apporter des clefs de compréhension et un argumentaire sur le secteur du tourisme et le rôle des organismes institutionnels du tourisme. Pour élaborer ce document, ADN Tourisme s’est appuyée notamment sur des témoignages et des initiatives recueillis parmi ses adhérents que nous tenons à remercier. Lien : Document réalisé par ADN Tourisme : https://www.adn-tourisme.fr
Le Centre Formalité des entreprise (CFE) : un guichet unique électronique en 2023
Pour rappel, aujourd’hui, l’ensemble des formalités de création, modification et radiation des entreprises peuvent être effectuées auprès de différents organismes. Sont notamment concernés les chambres de commerce et d’industrie, les greffes des tribunaux de commerce, les chambres d’agriculture, les chambres de métiers et de l’artisanat, l’Urssaf, etc. La loi Pacte du 22 mai 2020 a prévu de créer un guichet unique électronique pour les formalités des entreprises afin de simplifier et de moderniser cette étape importante du processus de création d’entreprise. L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) a été désigné par un décret du 30 juillet 2020 comme opérateur et gestionnaire du guichet unique électronique pour gérer les services informatiques relatifs aux formalités des entreprises. Un décret du 18 mars 2021 prévoit une mise en œuvre de ce guichet à compter du 1er avril 2021, avec une période de transition allant jusqu’au 31 décembre 2022.
Ce décret précise notamment : – les conditions de dépôt et de transmission par voie électronique du dossier unique; – les relations de l’organisme unique avec le déclarant et les administrations ou organismes sociaux ; – les modalités d’accompagnement et d’assistance des entreprises par les organismes consulaires et par l’organisme unique; – les modalités de la phase transitoire jusqu’au1er janvier 2023; – les modalités de transmission par l’organisme unique aux organismes consulaires des informations nécessaires à l’exercice de leurs missions. À partir du 1er janvier 2023, seule l’INPI sera compétente pour recevoir les formalités des entreprises relatives à la création, la modification de situation et la cessation d’activité des entreprises. Par conséquent, à partir de cette date, les CFE ne pourront plus recevoir les actes de formalités des entreprises. Les modalités d’accompagnement et d’assistance des entreprises par l’organisme unique et les organismes consulaires sont également fixées. Source : décret du 18 mars 2021
Le PASS AgriValorisation et Accueil à la ferme
Le Pass agrivalorisation et accueil à la ferme a pour objectif de répondre de manière ciblée et calibrée à un besoin d’investissement généré par une opportunité d’investissement matériel et ou immatériel en transformation et / ou commercialisation et / ou accueil à la ferme. L’aide sera limitée à 10 000€. Ce dispositif, simple et réactif, permettra d’accompagner : • les lancements d’activité (période test ou l’exploitant investit a minima le temps de mettre en place son produit ou son offre agritouristique et de trouver sa clientèle). • les mises à niveau/développement d’atelier (lorsque la demande augmente fortement et qu’il est nécessaire d’accroître rapidement sa capacité de production pour se positionner sur les marchés) et les développements / améliorations / montées en gamme d’une offre agritouristique. Les bénéficiaires Exploitations agricoles (hors CUMA), dont l’activité porte : • soit sur la transformation et/ou le stockage et/ou le conditionnement et/ou la commercialisation de produits agricoles issus de l’exploitation. Dans les cas de seconde transformation, le projet est éligible si les 2 étapes de transformations sont réalisées par l’exploitation. Ex : paysan boulanger, atelier brassicole avec production du houblon) • soit sur l’agritourisme : hébergement, restauration, activité de formation ou de loisir, culturelle ou festive, en lien avec une activité agricole. Plus d’information sur cette mesure :